Chers amis, permettez-moi de vous présenter Gustave Aimard – un écrivain français, auteur de romans d’aventure, l’un des classiques du genre western. Pour tous ceux qui aiment la prose historique pleine de suspense dans le style de Dean Reed ou de Fenimore Cooper.

Un extrait du roman de Gustave Aimard “Sacramenta”.

L’étranger se dirigea vers où étaient assis nos amis, hocha négligemment la tête en leur direction et prit place de l’autre côté de la table. Sans perdre une minute, il commença à taper du poing sur la table, espérant ainsi attirer l’attention du propriétaire endormi.

Ce dernier se réveilla et, quittant à contrecoeur sa place derrière le comptoir, s’approcha du l’étranger avec un air mécontent.

“Du vin d’ananas !” ordonna l’étranger, pas très aimablement. “Et vite, je suis pressé.”

“Tout prend du temps,” marmonna le propriétaire, se dirigeant néanmoins pour exécuter la commande. Plaçant le vin d’ananas devant l’étranger, il retourna rapidement au comptoir avec l’intention évidente de se replonger dans le sommeil.

Pendant ce temps, l’étranger, faisant semblant de ne pas remarquer le comportement impoli du patron de la taverne, avala deux verres de vin l’un après l’autre, comme un homme tourmenté par la soif. Ensuite, il roula une cigarette, sortit un silex de sa poche, en or, finement travaillé, fit jaillir une flamme, alluma sa cigarette, et bientôt se noya dans un nuage de fumée aromatique bleuâtre.

Tandis que l’étranger buvait du vin et fumait avec l’air d’un homme méprisant tout et tout le monde, nos amis le surveillaient discrètement à chaque mouvement.

L’étranger n’avait pas plus de trente ans. Grand, élancé, avec des mouvements rapides et gracieux. Un front haut et beau, un nez droit, des yeux noirs vifs, de fines moustaches soigneusement bouclées – bref, un visage beau et viril témoignant d’un caractère résolu et impeccablement honnête.

Il portait un costume élégant indiquant qu’il était originaire ou résident des provinces du nord : une veste et un pantalon en toile bleue. Sous la veste, bordée d’une tresse dorée et non boutonnée, une fine chemise de batiste brodée et une cravate de soie jaune, dont les extrémités étaient passées dans un anneau orné d’un gros diamant ; le pantalon était resserré aux hanches par une ceinture en cretonne ornée d’une frange dorée et d’une double rangée de boutons finement ciselés ; ses pieds étaient chaussés des bottes de cowboy, tirées jusqu’au genou avec une jarretière en argent tissée. D’immenses éperons mexicains étaient attachés aux talons. Une Mangal, ornée d’un cordon d’or, était négligemment jetée sur ses épaules, et sur sa tête se trouvait un chapeau de paille élégant. Un long sabre avec une poignée dorée, finement ciselée, pendait à sa droite, deux revolvers à six coups étaient visibles sur sa ceinture, et la poignée d’un couteau dépassait du bas de sa botte droite.

Avec une telle armure, l’étranger aurait pu se battre contre plusieurs adversaires simultanément, et s’il avait été pris au dépourvu, la victoire sur lui aurait coûté cher à ses ennemis.

Son cheval était équipé d’un harnais orné d’argent ; d’un côté de la selle était attaché un lasso, de l’autre – un fusil avec une gravure dorée.

Dans notre bibliothèque, vous pouvez trouver des romans de Gustave Aimard tels que : ” Les Pirates des prairies” et ” La Loi du Lynch”” Le Roi des placeres d’or” et ” Les Nuits mexicaines”” Sacramentaa” et ” Le Chercheur de pistes”” Le Souriquet”.